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SYNDICAT des CADRES et TECHNICIENS de la MÉTALLURGIE
PARISIENNE
Conférence de presse du 22
février 2000
Les membres du bureau syndical au grand complet :
André LEGAULT, Michelle BOYER, Jean-Jacques
SCHMITT, Jacques SCHILLINGER,
Jean-Marc PAVLOVIC , Bernard REMEUR, mais
également, Dominique PATAILLOT,
Pierre POULEAU, Michel PETIT
Ce n'est pas vraiment la colère qui a fait que bon
nombre des délégués du Syndicat de la
Métallurgie Parisienne se sont rendus à la conférence
de presse du 22 février 2000 organisée
par Jean-Jacques Schmitt, Président du syndicat, mais
plutôt une immense incompréhension
à la suite de la signature, par la Fédération
de la Métallurgie, des accords sur les 35 heures :
Accord national du 29 janvier 2000 portant
révision provisoire des classifications dans
la
Métallurgie
Avenant du 29 janvier 2000 à l'accord national du
28 juillet 1998
Avenant du 29 janvier 2000 à l'accord national du
23 février 1982
Inquiétudes, Interrogations, avenir des conventions
collectives, etc.
Ce sont les propos qui revenaient le plus souvent sur les
lèvres des intervenants avec les
interventions très remarquées de :
Évelyne Herbeuval qui faisait remarquer que :
A Giat Industries nous sommes sortis le 31
janvier de trois ans de régime 35 heures,
accord de Robien.
Les négociations de mise en place de la loi Aubry
viennent à peine de commencer, et le
moins que l'on puisse dire, c'est que la Direction n'a
fait que des propositions très
provocatrices (du genre pour les cadres forfait jour de
217 jours).
Nous craignons fort qu'elle utilise à fond donc toutes
les faiblesses et imprécisions de la
loi, et de l'accord contre l'intérêt des salariés.
De ce fait nous sommes dans l'expectative et sommes
particulièrement à l'écoute
aujourd'hui afin de mieux nous armer pour éviter tous
les pièges.
Bernard Remeur qui relevait :
l'oubli dans cet accord de la notion
d'emploi, les conséquences de celui-ci sur
ce qui est
associé à la notion de cadres (AGIRC,
Prud'hommes etc...), la mesure en heures est
remplacée par la mesure des résultats sur
objectifs, l'impact très important de la formation
désormais à la charge du salarié
maintenant.
Claude Lefloch qui relevait également :
l'impact non mesurable mais négatif sur
les négociations en cours dans les entreprises,
la pertes des avantages acquis, soit
conventionnellement, soit par accords d'entreprises,
la situation défensive et non offensive dans les
négociations, le refus d'accepter l'avenant
sur la grille unique de classification comme une
fin en soi et avancée sociale.
l' oubli flagrant de la représentativité pour
les forfait jours alors que les délégations
se décomptent en heures. aucun avantage évident
si ce n'est officialiser les débordement
des situations actuelles (6
jours, 13h, 9h repos etc...)
Il constate que : d'une manière générale, le fossé
est de ne pas avoir pris en compte les
réalités du terrain et l'écoute de ceux qui négocient
en entreprises.
Il remarque que : la protection donnée par cet accord de
branche n'est qu'illusoire, la
dénonciation toujours possible, mais par contre les
pertes effectives.
Il ajoute : Pour moi, je suis en pleine négo sur le
sujet et je vais avec mon équipe devoir
me battre pour sauvegarder le peu de choses que nous
avions, spécifiquement les
protections pour les non-cadres et les garde fous pour
les cadres.
L'équation est mauvaise, loi scélérate plus accord de
branche négatif donne un climat
difficile et des conséquences potentiellement
dangereuses pour la CFE-CGC.
Par contre, j'ai eu la satisfaction de partager avec les
nombreux DS présents la même
analyse et la même approche de la négociation, comme
quoi tout malheur est bon pour
des volontaires comme nous, faire face et vaincre
l'adversité.
Marc Leclerc fait la déclaration ci-dessous
à propos de la Réduction de Temps de Travail
chez Fisher-Rosemount S.A., et l'accord de branche de la
Métallurgie
Fisher-Rosemount S.A., société appartenant au groupe
américain Emerson Electric , a en
France deux activités distinctes:
- une activité fabrication, et
- une activité de distribution de produits
d'instrumentation et de contrôle de procédé
pour l' industrie.
La Direction de notre Entreprise a entamé voici
plusieurs mois avec les délégués
syndicaux des négociations sur la réduction du temps de
travail pour son activité
distribution qui représente en France 180 cadres et 70
non-cadres.
Nous sommes depuis quelques semaines bloqués dans nos
négociations, la Direction et
les syndicats ne voulant plus faire un pas
supplémentaire qui permettrait d'aboutir à un
projet commun.
Or, il semble maintenant clair que l'accord de la
Métallurgie représente pour la Direction
de l'Entreprise une solution inespérée pour résoudre
d'un coup les problèmes de temps
de travail liés à notre activité de distribution,
problèmes apportés par l'obligation de
négocier avec comme toile de fond la loi Aubry II
Nous revendiquions 214 jours de travail pour les cadres
au forfait en jour, ils en auront
217, sans garde-fous horaires !
Les non-cadres voulaient bénéficier d'une vrai
réduction de temps de travail : grâce au
quotas scandaleux des heures supplémentaires, ils
pourront continuer à travailler
pratiquement le même temps de travail qu'en 1999, sans
congés complémentaires
Les techniciens de service occupés la plupart du temps
à l'extérieur chez nos clients
seront désormais traités comme les cadres, et se
verront proposer des contrats en
jours et continuerons à travailler à des cadences
infernales !
Quant à nos "retraitables", ils pourront dire
un grand merci aux signataires de cet
accord lorsqu'ils seront mis à la retraite d'office avec
un petit chèque dérisoire !
En bref, nous, délégués syndicaux , n'avons plus rien
à négocier
Notre Directeur des Ressources Humaines, lui, arbore
maintenant un large sourire
lorsque d'aventure nous évoquons les négociations en
cours !
Il attend avec impatience que l'accord de branche de la
métallurgie soit étendu afin de
l'appliquer tel quel, au plus vite !
Quant aux signataires de l'accord, les salariés de
Fisher-Rosemount SA ne leurs disent
pas merci!
D'autres encore sont intervenus, JC Jarista de Renault
Flins, Priscille Bellenger de
Microsoft, Jean-Pierre Perignon, Frédéric Bidault,
Jean-Jacques Schmitt, André
Legault, Dominique Pataillot,...
Le débat fut à la mesure des enjeux.
Ci-dessous quelque uns des intervenants
Jean-Pierre PERIGNON
Priscille BELLENGER
Marc LECLERC
Frédéric BIDAULT
Claude LEFLOCH
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